Le destin fragile du Courlis cendré
Plus grand limicole d’Europe, le Courlis cendré impressionne par sa silhouette élancée et son envergure majestueuse pouvant atteindre un mètre. Son long bec arqué, véritable outil de précision, lui permet de fouiller la vase pour y dénicher invertébrés, mollusques et vers marins. Cet oiseau emblématique se reproduit principalement dans le nord de l’Eurasie, occupant prairies humides, tourbières et landes. À l’arrivée du froid, il entame une vaste migration vers les côtes du Bassin méditerranéen, l’Afrique de l’Ouest ou l’Asie du Sud.
La France, située au cœur de ces couloirs migratoires, accueille une petite population nicheuse — à peine quelques centaines de couples — remplacée dès la fin de l’été par des dizaines de milliers de migrateurs en halte ou en hivernage.

Espèce longévive et dotée d’une maturité sexuelle tardive, le Courlis cendré ne produit que très peu de jeunes chaque année. Ces caractéristiques biologiques le rendent particulièrement vulnérable face à la destruction des zones humides, au drainage des prairies et aux dérangements sur ses sites de reproduction.




